Il est arrivé en ville
Par un soir du mois d'avril
Comme un émigrant d'exil
Comme un naufragé d'une île
Comme un naufragé d'une île
Venu demander l'asile
IL
Dans ce bar de la presqu'île
Attablés sur des barils
On écoutait des vinyles
Quand il est entré et qu'il
A
lancé des regards hostiles
Aux fâcheux, aux imbéciles
Puis
S'est trouvé un coin tranquille
Et m'observait de profil
IL
Pourquoi me regardait-il ?
IL
Au gré des heures qui défilent
Des verres de bière qui s'empilent
On s'est refait la compile
Des ses années difficiles
D'adolescent indocile
Il avait le regard fébrile
D'un chien pris dans un chenil
Et la marque indélébile
D'un chien pris dans un chenil
Et la marque indélébile
Celle des amours viriles
IL
Avait trafiqué en ville
L'amour et l'argent facile
Sans
Jamais renouer les fils
D'une histoire ou d'une idylle
IL
Pourquoi me regardait-il ?
IL
La nuit recouvrait la ville
On marchait dans la presqu'île
Mais il tombait du grésil
Sur les trottoirs et les tuiles
Etait-ce encore en avril ?
IL
Hésitait à faire le deal
Reprendre un chemin d'exile
Ou trouver enfin l'asile
Au bord d'une île ou d'un Il
Reprendre un chemin d'exile
Ou trouver enfin l'asile
Au bord d'une île ou d'un Il
IL
C'était un instant fragile
Comme un danseur sur un fill
Où
Le temps demeure immobile
Coincé entre face et pile
Le temps demeure immobile
Coincé entre face et pile
IL
Pourquoi me regardait-il ?
CV 31Mars2012
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