Te souviens-tu Petit'lumière
Quand on plongeait dans la matière
A la fin du temps des volcans
Dans un air encor suffocant
De vapeurs d'eau de feu de fer
J'ai tant aimé l'odeur des chaumes
Et le soleil sur ma peau nue
Quand je courais vers l'inconnu
Dans l'immensité du royaume
Tant aimé le chant des sirènes
La voix des amours fracassantes
Où nous avons brisé nos chaînes
Pour en forger de plus puissantes
Si difficile et si facile
Le temps nous a paru sans doute
Trop court le long de cette route
A peine un battement de cils
Te souviens-tu Petit'poussière
Quand nous marchions vers la lumière
Nous avancions les yeux fermés
Pensant trouver un dieu armé
Qui parlerait d'une voix forte
De l'autre côté de la porte
J'ai tant aimé les cathédrales
La fumée bleue des encensoirs
Et les paroles qui s'exhalent
Dans le murmure inquiet du soir
On tremblait de froid et de peur
L'air était trouble et le ciel noir
On croyait voir une lueur
On s'accrochait à cet espoir
Si difficile et si facile
Le temps nous a paru sans doute
Trop court le long de cette route
A peine un battement de cils
Charles Valois avril 2014
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